Et si écrire pouvait apaiser ton esprit ?
Déposer le flot de pensées dans un cahier, sur un fichier ou l’application Notes de ton téléphone. Peu importe le support, l’important c’est découvrir tous les bienfaits de cette technique, simple, gratuite et accessible à tous.
Les bénéfices ne sont plus à prouver et de nombreuses techniques existent : le flot de pensées, le cahier de gratitude, la méthode SPEAC.
Je te partage ici mon expérience dans le domaine. Il est vrai, je suis journaliste de formation et j’aime le temps d’écriture - mais je ne suis en aucun cas psychologue ou psychothérapeute
Je suis toujours plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, mais je reste convaincue que tu n’as besoin d’aucune formation pour t’adonner à ce moment avec toi, et rien que pour toi.
Il n’y a pas besoin de viser la thérapie ou le développement personnel. Non, vraiment, allons-y beaucoup plus simplement que ça.
Écrire permet simplement de décharger la surchage émotionnelle, de poser des mots pour matérialiser la pensée et ne plus la laisser tourner en roue libre dans la tête en mode rumination. La laisser tourner sans en prendre conscience c’est faire d’un îlot une montagne, entasser, emmagasiner et remplir des sacs qu’il nous sera plus difficile de déposer si on le trimballe trop longtemps.
Oui, tout cela est imaginé mais je suis sûre que tu comprends.
Dis toi que chaque fois que tu prends une minute pour écrire, c’est une poubelle que tu sors de ta maison.
Sortir du mode pilote automatique
Un proverbe indien nous dit bien “ fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester “. Tu ne laisserais pas de poubelles pourrir dans ta maison, et bien c’est pareil. Ta principale demeure c’est ton corps. Écrire lui fait du bien, créé de l’espace et t’aide à mieux observer et comprendre tes émotions, tes réactions, tes schémas, qu’ils soient répétitifs ou non.
C’est prendre un pas de recul avec le jeu du mental, sortir du mode pilote automatique.
T’écrire t’aide à te sentir mieux avec toi-même, arrêter de chercher la validation extérieure ou les stimulants extérieurs qu’ils soient le petit verre de rouge en fin de journée pour “ te détendre “ ou la grosse cuite du vendredi soir parce que, vraiment, tu n’en peux plus. Tu risques ainsi de refouler un peu plus et remplir ton sac un peu plus.
Alors. Je fais comment ? Il est souvent conseillé de consacrer un espace et un temps dédié à cette pratique. Oui, c’est vrai, j’ai un joli petit bureau dans ma chambre et j’aime l’achat de jolis cahiers pour y déposer mon flot de pensées, mais je me suis aussi rendu compte que c’est une injonction en plus, une case en plus à cocher dans ma to-do-list. Cela fonctionne pour certaines personnes, certains caractères ; se dire que chaque matin je m’accorde cinq minutes pour m’installer à mon espacé dédié avec une boisson chaude pour y déposer mes mots, en faire un rituel est la meilleure manière d’installer l’habitude à long terme.
Mais je sais aussi la vie et de quelle manière chaque matin est différent du précédent et le sera du suivant. Si tu souhaites instaurer cette pratique quotidiennement et ne pas la tenir au bout de quelques jours c’est un sentiment d’échec qui prévaudra, et ce sentiment d’échec provoque bien souvent l’arrêt pur et simple de toute tentative. Ce que nous souhaitons éviter.
Take it Slow
Ma proposition c’est commencer en t’accordant un moment par semaine. Regarde ton agenda et définis quel sera le moment le plus adéquat pour toi et ton emploi du temps. L’inscrire comme tu inscrivais un rendez-vous important - et ces rendez-vous avec toi sont importants -. Trouver un espace au calme ou bien simplement dans un café, y sortir ton cahier ou ton téléphone, mettre ton timer sur cinq minutes et écrire. Ne te soucies pas de l’orthographe, de la grammaire de la syntaxe. Juste, écris … Commence simplement par écrire ta pensée :
“ je pense à quoi là tout de suite maintenant ? ”
Si au bout de cinq minutes tu sens que le flot continue, et bien continue. Non, ce n’est pas plus compliqué que ça.
Lorsque ton moment hebdomadaire est installé dans ta routine, regarde l’effet provoqué, de quelle manière tu te sens après chaque écriture et choisi de t’accorder ce temps plus souvent. En le notant à nouveau dans ton agenda, ou avoir ton cahier avec toi ou ton téléphone si c’est plus pratique. Moi j’écris dans le bus, le métro, dans une salle d’attente ; j’ai pris doucement l’habitude d’écrire n’importe où quand je sens que ça vient.
Ensuite viendra peut-être ton besoin d’en faire une routine quotidienne dédiée.
Mais ce que je souhaite mettre en lumière ici c’est : ne force pas, ne t’obliges pas, commence doucement pour ressentir le bienfait de cette pratique, et termine chacun de tes moments par une gratitude, une phrase pour te féliciter, pour t’inspirer, te soutenir. Moi, je me parle à la première personne, je m’écris ce que je souhaite entendre.
Tu es ton meilleur ami, ton meilleur soutien, ne l’oublie jamais.
Pour m’aider, je commence chaque page ou chaque note de la même manière : Jour, heure, lieu. Si je n’ai pas d’inspiration, c’est ce que j’écris. J’écris que je me demande bien ce que je fout là à écrire. Dis toi que personne ne le lira jamais, c’est ton espace d’expression libre, tu n’es pas parti pour un Nobel de littérature, alors pas de pression s’il te plaît.
Quelques tips
Tu peux débuter avec le flot de pensées et je te propose quelques questions d’amorçage pour t’aider à commencer :
Quelles sont mes pensées là tout de suite ?
Comment je me sens et pourquoi ?
Qu’est ce qui me préoccupe et pourquoi ? (en prendre conscience, c’est mieux pouvoir y faire face)
Qu’est ce qui est en mon pouvoir dans cette ou ces situations ?
Tu peux aussi choisir de te poser sur l’émotion prédominante, choisir de l’écrire c’est déjà t’autoriser à ressentir cette émotion. Pour aller plus loin, tu peux t’aider avec ces questions :
Quelle est mon émotion ? Colère, peur, tristesse, joie, jalousie, envie …
Est-ce que c’est vrai ?
Ce que je pense est un fait ou une opinion ?
Est-ce que ça m’aide ?
Que dirais mon moi futur au sujet de cette inquiétude ? (s’il s’agit d’une émotion source d’inquiétude)
Tu peux énumérer les comportements qui découlent de cette pensée, émotion.
En formation de yogathérapie nous avons vu la méthode SPEAC ou méthode SPEAR de la coach américaine Brooke Castillo.
S pour situation : décrire de façon neutre et sans jugement la situation/circonstance
P pour la pensée : quelle est la pensée qui découle de cette situation/cirsconstance
E pour émotion : quelle est l’émotion qui découle de cette pensée, comment je me sens ?
A pour action : ce que fais ou ne fais pas
C pour conséquence (ou R pour résultat) : quelle en est la conséquence, le résultat ?
Je me suis très souvent rendue compte que la conséquence me ramène à la situation, et c’est ainsi un cercle sans fin. L’idée sera de le comprendre, et essayer de changer la manière dont tu vois la situation ; le plus puissant étant donc de changer la pensée par rapport à cette situation ou cette circonstance.
Essayer de modifier le schéma inscrit pour que la conséquence soit différente et ne ramène pas toujours à la même situation. La prise de conscience est toujours la première brique.
Je ne te cache pas que cet exercice n’est pas simple, demande un certain travail mais c’est un exercice utile pour les personnes qui souhaitent aller un peu plus loin dans leur réflexion et transformation personnelles. Et crois moi, ça fonctionne !
Il est l’heure pour toi d’aller t’acheter un joli cahier, un stylo agréable et noter dans ton agenda ton prochain rendez-vous avec toi-même.
Je serai ravie de lire en commentaires de quelle manière écrire te fais du bien, et me partager tes propres conseils en la matière.
With Love,
Always